Hépatite C et nouveaux traitements, l’impact du prix des médicaments sur l’accès aux soins en France

Colloque Lundi 3 novembre 2014

Inscription gratuite : ici

Salle Pierre Laroque, Ministère de la Santé
14, avenue Duquesne
75007 Paris

L’arrivée sur le marché français d’une des nouvelles molécules contre l’hépatite C, le sofosbuvir, suscite l’indignation de l’opinion publique du fait du prix exigé par le laboratoire qui la produit. De nombreux médias se sont fait l’écho des arguments échangés par les différents groupes d’acteurs (associations de personnes concernées, ONG, professionnels de santé, industriels du médicament, autorités de santé…), alimentant ainsi une réflexion sur les enjeux et la politique de fixation des prix, les dangers de restrictions d’accès aux soins, le tri des malades, la politique de rationnement dus aux coûts et les difficultés du système de santé à y répondre. Dans le contexte d’élaboration de la prochaine loi de santé, notre collectif inter-associatif souhaite rassembler les différents acteurs pour débattre et faire des propositions permettant d’améliorer l’accès aux nouveaux traitements pour tous.

Pré-programme

9h30 Accueil

10h-10h15 Mot d’ouverture : Les raisons d’un colloque

Représentants des associations.

Table ronde 1 :10h15-12h30

Contraintes financières, Recommandations, Avis, Restrictions : quelle prise en charge pour les mois et les années à venir ?

Animation et modération : Marianne L’Hénaff (ARCAT, TRT-5, CHV), Michel Bonjour, ASUD (AutoSupport des Usagers de Drogues)

Recommandations de prise en charge

Pr. Daniel Dhumeaux, Président du groupe d’experts sur les hépatites B et C

Etudes cout- efficacités

Sylvie Deuffic-Burban , épidémiologiste, Inserm ATIP-AVENIR U995

Recommandations du collège de la Haute Autorité de Santé

Catherine Rumeau-Pichon, adjointe au Directeur de l’Evaluation Médicale, Economique et de Santé Publique,

 La position de l’AFEF(Association Française pour l’Etude du Foie)

Pr. Victor de Ledinghen, Secrétaire de l’AFEF

Table ronde :Pascal Melin (SOS Hépatites), Victor de Ledinghen, Daniel Dhumeaux, Catherine Rumeau-Pichon, Sylvie Deuffic

12h30-13h15 Conférence de presse

 Déjeuner libre

 Table ronde 2 : 14h-15h45 – Lutte contre les inégalités de santé, démocratie sanitaire, les perspectives pour garantir un accès pour tous aux innovations en santé.

Animation et modération : Pascal Revault ou José Polodevoto

– Dr Jean-François Corty, Directeur des opérations France de Médecins du monde
-Pr. Jean-Paul Vernant, hématologue(en attente)
-Pr. Pierre Lombrail, Président de la Société Française de Santé Publique
Christian Saout, Ciss
Catherine Lemorton, députée de Haute-Garonne, Présidente de la Commission des affaires sociales à l’Assemblée nationale

Table ronde 2 : 16h00-18h– Modalités de fixation du prix des médicaments, accès au marché, évaluation, transparence : de nouveaux modèles à inventer ?

Animation et modération : Olivier Maguet, Membre du conseil d’administration de Médecins du Monde

 Jean-Yves Fagon, Vice-Président du CEPS
Gaëlle Krikorian, Docteure en sociologie, conseillère politique des Verts au parlement européen
Dr EricBaseilhac, Directeur des affaires économiques et internationales au LEEM
Thomas Sannié, Président de l’Association française des hémophiles(en attente)
Pierre Chirac (revue Prescrire)

 18h : Conclusion par un Grand témoin

-Patrick Yéni, président du Conseil National du Sida

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Marisol Touraine defend les salles de shoot devant les deputés

Marisol Touraine a défendu devant les députés, mercredi 15 octobre, l’expérimentation de « salles de shoot »prévue dans son projet de loi santé, affirmant qu’il s’agissait qu’une question de « santé » et « d’accompagnement » des toxicomanes, et non « pas d’idéologie »« Moi je ne veux pas que des enfants […] jouent dans des bacs à sable où traînent des seringues », a ainsi déclaré la ministre de la santé. L’expérimentation de « salles de shoot », prévue dans le projet de loi relatif à la santé, n’en est qu’au stade de la présentation en conseil des ministres, mercredi, mais, déjà, les députés se sont emparés du sujet. Yannick Moreau (UMP, Vendée) entend déposer une résolution contre leur « légalisation », signée par cent un parlementaires. Une réponse au gouvernement, mais aussi au groupe socialiste, qui, à la mi-septembre, avait déposé une proposition de loi en vue d’autoriser l’expérience.

source : Le Monde.fr

La RdR expliquée par ma grand-mère

Campagne interassociative 2014 pour lutter contre les idées reçues sur la RdR (Réduction des Risques) portée par le Crips Ile-de-France, Asud, l’AFR, Gaïa, Safe et Aides.

Une grand-mère dédramatise et informe son entourage sur la RdR en expliquant en quoi cela consiste et quels en sont les bénéfices tant pour les personnes qui consomment des drogues que pour la population générale.

La revue Swaps consacre son dossier à la cigarette électronique

swaps74La diffusion de l’e-cigarette est considérable. En France, entre 2011 et 2013, il semble que le nombre d’utilisateurs réguliers soit passé de 500 000 à 1 million et demi. Une étude de l’IPSOS montre que 10 millions de Français l’ont expérimentée. Il est donc urgent de mieux connaître les avantages, les risques et les enjeux liés à l’e-cigarette. Difficile quand il y a encore si peu de travaux de recherche et un matériel qui évolue si vite !

La revue SWAPS consacre dès lors un numéro à la cigarette électronique. Pour cela, elle a donné la parole à deux tabacologues impliqués (Jacques Le Houezec et Gérard Mathern), à un addictologue, Alain Morel, qui montre certains enjeux communs entre la e-cigarette, le Subutex® et le baclofène, à Brice Lepoutre, usager et membre de l’AIDUCE qui confirme que le coût et la santé sont les deux motivations principales des fumeurs pour passer à la e-cigarette et bien sûr l’État, et c’est Pascal Melihan-Cheinin qui expose la position prudente et responsable du ministère de la Santé. Dans cette édition, Swaps revient aussi sur le dernier avatar concernant les salles de consommation à moindre risque avec l’analyse de Yann Bisiou sur l’avis du Conseil d’État (p. 19) et sur les nouvelles tendances des usages de drogues à travers le dispositif TREND (p. 21).

Accéder gratuitement à la revue

Rapport conjoint EMCDDA-Europol sur une nouvelle substance : la 4,4′-DMAR

En févrieDMARr 2014, l’EMCDDA (Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) et Europol ont examiné les informations disponibles sur une nouvelle substance psychoactive, la 4-méthyl-5-(4-méthyl)-4,5-dihydrooxazol-2-amine (communément connue sous l’abréviation de 4,4′-DMAR). Les deux organisations ont conclu que des informations suffisantes ont été accumulées pour mériter la production d’un rapport conjoint sur cette substance tel que stipulé par l’article 5.1 de la décision du Conseil européen.

Télécharger le rapport EMCDDA-Europol sur la 4,4′-DMAR (20 p.)

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L’hôpital Marmottan propose aux personnes ayant des problèmes liés à leur consommation de nouvelles drogues de synthèse une consultation spécialisée : http://www.hopital-marmottan.fr/wordpress/?page_id=165

Répertoire des Nouveaux Produits de Synthèse (NPS) identifiés en France depuis 2000

NPSCette note du 9 octobre 2014 actualise l’inventaire du dispositif SINTES (Système d’identification national des toxiques et des substances) de l’OFDT répertoriant l’ensemble des nouveaux produits de synthèse (NPS) identifiés au moins une fois sur le territoire français.

Au total, 137 NPS ont été identifiés depuis 2000. Vingt-trois nouvelles substances ont été répertoriées entre le 1er janvier et le 1er octobre 2014. Compte tenu du décalage éventuel entre la phase de collecte ou saisie et celle de l’identification, ce total est susceptible d’évoluer.
Les cannabinoïdes de synthèse, les cathinones et les phénéthylamines sont les familles chimiques les plus représentées.
De nouvelles substances comme les arylcyclohexylamines et les arylakylamines apparaissent également.

Télécharger le répertoire des NPS (2 p.)

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A savoir : L’hôpital Marmottan propose aux personnes ayant des problèmes liés à leur consommation de nouveaux produits de synthèse une consultation spécialisée : http://www.hopital-marmottan.fr/wordpress/?page_id=165

Les traitements de susbstitution aux opiacés : données récentes

TSo OFDTPrès de vingt ans après leur introduction en France en 1995, les traitements de substitution aux opiacés (TSO) constituent un des fondements de la politique de réduction des risques. Le dernier plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives 2013-2017 prévoit d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients et de développer l’accessibilité à ces traitements.

Le numéro 94 de Tendances rédigé par Anne-Claire Brisacier, en collaboration avec Cédric Collin de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), présente une synthèse des dernières données disponibles sur les TSO. Il propose une estimation du nombre de personnes traitées par TSO en France ainsi qu’une comparaison européenne. Il s’attache ensuite à décrire les personnes concernées en les différenciant selon les modalités de suivi et de délivrance du traitement et aborde également la question du mésusage et du détournement ainsi que les mesures de contrôle mises en place, puis les risques de morbi-mortalité liés aux médicaments de substitution aux opiacés. Il s’achève par une brève discussion sur « le modèle français » de substitution.

Télécharger le n° 94 de Tendances (6 p.)

Enquête i-TREND auprès des usagers des nouvelles drogues de synthèse.

L’Observatoire Français des Drogues et de la Toxicomanie (OFDT) participe à une grande étude européenne (I-TREND) sur les usagers des nouvelles substances psychoactives. Désignées par les termes Nouveaux Produits de Synthèse (NPS), ces substances sont aussi couramment dénommées « legal highs » ou « designer drugs » ou encore « research chemicals » (RC).

Souvent très récentes, peu d’informations sont disponibles sur leurs effets, leurs compositions réelles, et les conséquences sur la santé.

Il est donc nécessaire de mieux comprendre comment ces substances sont perçues et utilisées. Cette enquête a été conçue pour apporter des réponses aux questions posées. Il est destiné aux personnes qui ont déjà utilisé au moins une de ces substances.

Pour répondre à cette étude rendez-vous sur la page du questionnaire

Merci d’aider à faire avancer la connaissance sur ces nouvelles drogues !

Hépatite C : les associations exigent une licence d’office pour le sofosbuvir (Solvadi) en France

Communiqué :

L’arrivée de nouveaux traitements contre l’hépatite C permet d’espérer la disparition du virus chez la quasi-totalité des malades. Mais les tarifs exigés actuellement par les laboratoires ne le permettront pas car ils obligeront les autorités françaises à mettre en place une véritable stratégie de rationnement qui créera une inégalité d’accès aux soins intenable dans la durée.

Le cas du sofosbuvir, première de ces molécules prometteuses, commercialisée par le laboratoire Gilead sous le nom de Sovaldi, est emblématique de cette situation. Le prix initialement exigé est de 56 000 € le traitement (12 semaines) pour un coût maximal de production estimé à 80 Euros. Pour pouvoir traiter les 128 000 personnes qui ont un besoin urgent en France, il faudrait débourser l’équivalent de l’intégralité du budget 2014 de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) soit 7 milliards d’euros1. Sans compter que cette molécule doit, dans de nombreux cas, être prise pendant 6 mois et associée à un autre médicament, entrainant un coût total de 147 000 euros par personne, selon les exigences actuelles des laboratoires.

Si les dernières négociations engagées ce mois-ci pour la fixation du prix entre Gilead et le Comité économique des produits de santé (CEPS) aboutissent dans le sens voulu par le laboratoire, les répercussions seront lourdes pour l’ensemble des pathologies et des molécules innovantes à venir. Se pose de fait la question de la mécanique de fixation des prix des médicaments, tant sur le plan de la transparence que sur celui des arguments avancés pour justifier des prix aussi exorbitants. Dans le contexte social et économique actuel et en particulier son retentissement sur la santé des populations, nos associations et collectifs ont demandé aux autorités de soumettre le Sovaldi au régime de la licence d’office, qui permettrait d’en produire une version générique à un moindre coût. Ce mécanisme, rendu possible dans le cadre des flexibilités de l’accord international sur les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) est également prévu dans le code de la propriété intellectuelle français. Certains pays européens ont déjà eu recours aux licences d’office pour de nombreux médicaments permettant de faire chuter considérablement les prix et contribuer ainsi à la lutte contre les inégalités de santé. Il est de la responsabilité de l’Etat de permettre l’accès à la santé, sur la base des moyens que la loi prévoit pour le faire. C’est précisément le cas de l’octroi d’une licence d’office pour le sofosbuvir.

Michel Bonjour, Président de SOS Hépatites Fédération
Emmanuelle Hau/Aurélie Defretin, Médecins du Monde
Yann Mazens, TRT-5

Signataires : Actions Traitements, Act Up Paris, Act Up Sud-Ouest, Aides, Arcat, ASUD CHV, CISS, Comede, Médecins du Monde, Dessine-moi un Mouton, Nova Dona, SIS association, Sol En Si, SOS Hépatites Fédération, TRT-5

1Londeix P. Forette C., Nouveaux traitements hépatite C : stratégies pour atteindre l’accès universel, mars 2014

Rapport : Prendre le contrôle, sur la voie de politiques efficaces en matière de drogues

rapport_GCODP_sept2014-211x300Publié par la Commission globale de politique en matière de drogues le 9 septembre, le rapport « Prendre le contrôle : sur la voie de politiques efficaces en matière de drogues » revient sur la nécessité d’envisager une régulation du marché des drogues, les alternatives à l’incarcération, ainsi que de mettre davantage l’accent sur ​​les approches de santé publique.
Résumé des recommandations :
Assurer avant tout la santé et la sécurité des collectivités requiert une réorientation fondamentale des priorités et des ressources en matière de politiques, qui permettrait d’abandonner les mesures punitives inefficaces au profit d’interventions sanitaires et sociales éprouvées. Lire plus

Cesser de criminaliser l’usage et la possession de drogues – et cesser de « traiter » de force des personnes dont la seule infraction est l’usage ou la possession de drogues. Lire plus

Viser en priorité une réduction du pouvoir des organisations criminelles et de la violence et l’insécurité engendrées par la concurrence entre elles ainsi qu’avec l’État. Lire plus

Profiter de l’occasion offerte par la SEAGNU de 2016, qui approche à grands pas, pour réformer le régime mondial des politiques en matière de drogues. Lire plus

Assurer un accès équitable aux médicaments essentiels, en particulier les analgésiques à base d’opiacés. Lire plus

Appliquer d’autres options que l’incarcération pour les acteurs non violents du bas de l’échelle du trafic de drogue, tels les fermiers et les passeurs, entre autres personnes engagées dans la production, le transport et la vente de substances illégales. Lire plus

Permettre et appuyer les essais dans des marchés légalement réglementés de drogues actuellement interdites, en commençant, sans s’y limiter, par le cannabis, la feuille de coca et certaines nouvelles substances psychoactives. Lire plus