Décès de Kate Barry

Kate Barry est décédée brutalement, à 46 ans, le 11 décembre. Elle avait introduit en Francele « Modèle Minnesota »,  en fondant en 1994 le centre APTE à Bucy-le-Long. Ce modèle thérapeutique, mis en place aux États-Unis au début des années 1950, vise à prendre en charge les personnes dépendantes dans leur globalité, et est issu d’un rapprochement entre les modes de prise en charge « traditionnels » de la dépendance et le mouvement des Alcooliques anonymes.

Kate Barry a rejoint les étoiles

Global Drug Survey : la plus grande enquête drogues au monde

global-drug-survey-2013Global Drug Survey est une enquête annuelle sur la consommation de drogues dans le monde. Sa volonté est de collecter un maximum d’informations factuelles en s’adressant directement aux consommateurs. Que consommez-vous ? Dans quel contexte ? A quelle fréquence ? Qu’est-ce que cela vous apporte ?…
La participation est ouverte à tous sur le site web dédié. L’objectif est d’avoir une meilleure connaissance de ces consommations et permettre de mettre en place des politiques drogues plus pertinentes.  Il reste 10 jours pour participer !

Global Drug Survey est un centre de recherches indépendant sur les drogues et leurs usages. C’est aussi le nom de la plus grande enquête mondiale sur les consommations de drogues, d’alcool, de tabac et de médicaments psychotropes dans la population générale.

L’ampleur et la diversité des consommations de drogues sont largement méconnues de par le monde. Les données épidémiologiques sont souvent lacunaires, notamment à cause du tabou et de l’illégalité des consommations ou de l’inexistence de systèmes de collecte de données optimaux. Ces carences rendent difficile la mise en place de politiques drogues pertinentes.

Cette enquête accessible en ligne collecte des données, suggère des stratégies de réductions des risques, et permet aux participants de comparer leurs usages d’alcool, de tabac, de médicaments et de drogues, aux consommations moyennes.

Chaque participant a la possibilité de s’exprimer de manière libre, anonyme et confidentielle. L’enquête est disponible en 8 langues et coordonnée dans 17 pays. Elle sera accessible en ligne jusqu’au 20 décembre à l’adresse globaldrugsurvey.com/GDS2014.

Les résultats de l’enquête sont attendus pour avril 2014.

Résultats de la précédente enquête : http://www.globaldrugsurvey.com/run-my-survey/2012-global-drug-surveyglobal drug survey 2013

Note sur la dépénalisation de la consommation du cannabis

Disponible sur Internet : http://www.senat.fr/lc/lc238/lc238.pdf
BENBASSA Esther, Sénat, Paris, 2013, 61 p.

Ce document met à jour l’étude de législation comparée LC 99 publiée en janvier 2002, sur la dépénalisation de la consommation du cannabis. Centré sur le régime applicable à la consommation individuelle du cannabis, il se fonde sur les exemples observés dans huit pays, soit sept États d’Europe (Allemagne, Royaume-Uni – Angleterre -, Danemark, Espagne, Pays-Bas, Portugal et Suisse) et un État d’Amérique du Sud, l’Uruguay, qui pourrait prochainement modifier sa législation. Il met en lumière l’état actuel de la législation de chacun de ces États sans approfondir les diverses modifications qui ont pu survenir, depuis 2002, pour chacun d’entre eux. Il n’étudie pas les régimes particuliers tels que l’utilisation à des fins thérapeutiques ou les sanctions renforcées telles que celles encourues par les personnes qui fournissent des stupéfiants aux mineurs. [Résumé d’éditeur]

Fiches de sensibilisation aux drogues

tableau de sensibilisation aux droguesLa gendarmerie royale du Canada publie sur son site un tableau récapitulatif des principales substances et tendances actuelles. Il vise à renseigner le public sur les principales substances consommées, leurs effets et conséquences, les divers modes de consommation, les signes et symptômes observables, le statut légal, etc. Des ressources d’aide et divers messages de prévention utiles s’y retrouvent également.

On peut télécharger le tableau en haute résolution (jpeg) ou bien les fiches imprimables (pdf)

Sélection d’articles sur les addictions (novembre 2013)

dernièrespubliascoEn partenariat avec Ascodocpsy, nous vous proposons de découvrir notre dernière sélection d’articles ayant pour thème les addictions.

Ces documents peuvent être consultés au centre de documentation de l’hôpital Marmottan.

Télécharger le Bulletin de nouveautés biblio – novembre 2013

Nouveaux produits, nouveaux usages

Lundi 18 novembre 2013

La journée est complète.

« RC », « Legal High », « Smart Drug », « Designer drug »…, les nouvelles drogues de synthèse sont apparues aux alentours de 2008. Notamment portée par Internet, leur consommation s’accroit en France et en Europe. Depuis 2010, une nouvelle substance est identifiée par mois, et leur usage fait de plus en plus l’objet de demandes de consultations dans nos centres de soin.

Ces nouveaux produits copient la structure moléculaire des substances psychoactives, sans être tout à fait identiques, ce qui leur permet de contourner la législation sur les stupéfiant. Dans nos consultations, nous rencontrons de plus en plus d’usagers proches de l’espace festif gay, qui « slamment » (c’est-à-dire qui injectent les substances dans un contexte sexuel à risque). Mais aussi des usagers aguerris, « pionniers » de l’expérimentation de drogues, consommant en cercle privé. Ou encore de jeunes adultes fréquentant le milieu festif techno.

Cette journée d’étude propose d’effectuer un état des lieux des connaissances sur ces nouveaux produits et leurs usages : offre, profils des usagers, modes de consommations, conséquences sanitaires, prise en charge et questions sur leur législation.

Programme :

(la journée commence à 10h et se termine à 17h.)

Accueil à partir de 9h30 au 5 bis rue des colonels renard, 75017 Paris.

« Injections de cathinones « slam » en population MSM »
par Dr. Philippe Batel, UTAMA – Unité de Traitement Ambulatoire des Maladies Addictives, Hôpital Beaujon, Paris

« Consommation, offre, trafic des nouvelles drogues de synthèse »
par Emmanuel Lahaie, OFDT, Paris

« MDMA, psychédéliques, kétamine : usage et clinique »
par Dr. Muriel Grégoire, psychiatre, Centre Médical Marmottan, paris

« Pharmacologie et conséquences sanitaires des nouvelles drogues de synthèse »
Dr. Anne Batisse, Pharmacien Toxicologue, CEIP, Paris

L’addiction des managers au travail

Les échos publie une tribune sur l’addiction des cadres au travail.

Workaholism signifie « addiction au travail » et il fait quelques ravages, notamment chez les cadres des entreprises, des services ou des associations. On y risque sa santé et sa sécurité. Elle dépasse le cadre strict de l’entreprise pour s’étendre aussi au domicile, sur les lieux sociaux, notamment par l’usage intensif d’outils de communication.

Dans son article, Richard Rondel, tente de lister les principaux facteurs propices à l’addiction au travail :

– Le syndrome du bon élève : nos ingénieurs issus des grandes écoles sont stimulés par la compétition, parfois avec eux-mêmes, le plus souvent entre confrères pour marquer leur territoire, se donner une image, exister au regard des autres.
– La thèse du sauveur : dans la mondialisation il faut sauver l’entreprise, le service, le client, le produit… et le manager se sent seul responsable car il porte toutes les valeurs de l’entreprise.
– Le prochain leader : en situation de concurrence, comment le manager peut-il briller aux yeux de la direction (qui remarquera l’exploit et donnera accès à la prochaine promotion la plus proche du pouvoir). Les modalités d’appréciations annuelles ne sont pas à exclure des facteurs de risques.
– Le manager solitaire : il ne sait pas aborder le collectif pour travailler en équipe, ou il a perdu confiance, voire il rejette la structure support organisationnelle par peur d’aborder la complexité ;
– Les situations plus personnelles : suite à un accident, à une maladie, à un évènement suffisamment personnel, le manager se replie sur une « valeur sure », telle que l’hyper activité pour oublier.

Il propose ensuite quelques indicateurs pour la prévention :

– La modification des rapports aux autres et la désocialisation.
– La difficulté à intégrer des modes de fonctionnements complexes, notamment avec la dimension humaine.
– La capacité de raisonnement altérée par la fatigue ou l’économie des ressources appelées.
– Le déni dans l’analyse des risques pour soi et pour les autres, y compris dans la sécurité et la santé.
– Le burn-out.
– Sans oublier les manifestations induites, par des comportements répétitifs dans l’entreprise, le service, la business unit : mouvements sociaux, dégradation de l’image de l’entreprise socialement responsable, non-pertinence de production (efficience dont surcoûts de MO/objectif de production, voire aussi les surdimensionnements des reportings), altération de l’information dans la fiabilité des données, etc.
Nous n’écarterons pas d’autres données d’observations et d’alertes telles que les difficultés familiales, les accidents de la route, etc.

Lire l’article dans son intégralité sur le site des échos.

Une étude du Ministère de la Jeunesse sur les addictions aux écrans ?

Dans le cadre de la lutte contre les addictions, la ministre chargée de la jeunesse, Valérie Fourneyron, a récemment souligné les conséquences sanitaires et sociales des conduites addictives des jeunes aux écrans : difficultés de concentration sur les apprentissages à l’école, diminution du temps de sommeil, réduction de l’activité physique, augmentation de l’isolement social notamment.

Dans ce cadre, elle a annoncé le lancement d’une étude sur les « conduites addictives aux médias numériques de l’enfant et de l’adolescent ». Le Ministère fera appel à des experts des sciences neurologiques et des sciences sociales, ainsi qu’aux associations nationales de jeunesse et d’éducation populaire. Aucune date n’a été avancée.

 

Publication : Les dossiers de la recherche spécial « addictions »

dossiersdelarechercheLe dernier numéro des « Dossiers de la recherche » consacré aux addictions (n°6, octobre 2013) est disponible en kiosque.

 

Alcool, tabac, cannabis, jeux d’argent, internet… Ce numéro des Dossiers de La Recherche explique comment naissent les addictions et fait le point sur les solutions thérapeutiques.

Interdiction de la cigarette électronique dans les lieux publics, ouverture d’une salle d’injection à Paris, augmentation des prix du tabac, dépénalisation de la consommation de cannabis, prescriptions de baclofène pour traiter les alcooliques : chaque semaine, ou presque, un débat relatif aux addictions envahit l’espace public. Et chacun donne son avis, en se fondant le plus souvent sur des arguments moraux ou juridiques.

La science est toutefois une source de premier choix pour éclairer ces opinions, et les décisions qui en découlent. En effet, la neurobiologie a, depuis quelques années, transformé notre connaissance des addictions, des raisons pour lesquelles elles s’installent, et des transformations qu’elles produisent dans le cerveau.

Et ces avancées permettent d’envisager de nouvelles méthodes de soin, avec ou sans médicament. C’est ce que ce numéro vous propose de découvrir.

En fin de dossier, on trouvera également un encart historique sur l’émergence du concept de la maladie addictive, écrit par Marc Valleur et Louise Nadeau.

Feuilleter la revue en ligne :

Vidéo de la réunion publique sur la « guerre aux drogues »

drugs rethinkMédecin du Monde a accueilli mardi 22 octobre un événement important pour nourrir le débat public et politique français en matière de politique des drogues :

Michel Kazatchkine, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies et ancien directeur du Fonds Mondial, et Ruth Dreifuss, ancienne présidente de la Confédération suisse, ont animé une réunion publique sur la « guerre aux drogues », à l’occasion de la sortie de la version française du troisième rapport de la Global Commission on Drug Policy.

Vous pouvez revoir l’enregistrement vidéo sur la conférence sur la chaîne Youtube de Médecins du Monde.