Article : drogues, changer la loi, c’est maintenant !

A lire sur Liberation.fr « Drogues : changer la loi, c’est maintenant ! » par :

  • Jean-Pierre LHOMME Président de Gaïa-Paris, association qui porte le projet d’une salle de consommation,
  • Bruno SPIRE président d’Aides,
  • Marie DEBRUS Présidente de l’Association française de réduction des risques (AFR),
  • Olivier MAGUET Vice-président de l’AFR, administrateur de Médecins du monde
  • Fabrice OLIVET Directeur d’ASUD (Autosupport des usagers de drogue)

En matière de politique des drogues, le monde bouge. Ce mouvement, amorcé avec la Déclaration de Vienne en juillet 2010 appelant à des politiques de drogues fondées sur la santé publique, s’est considérablement amplifié ces dernières années. Créée en 2011, la Commission mondiale pour la politique des drogues a enfoncé le clou en démontrant l’impact négatif des politiques répressives. Cette commission est composée de personnalités de haut niveau : anciens chefs d’Etat (comme le Brésilien Fernando Cardoso), hauts responsables des Nations unies (comme Kofi Annan) mais aussi personnalités de la société civile (comme l’écrivain Mario Vargas Llosa). Autant dire des personnes qui ont a priori la tête sur les épaules et le sens des responsabilités lorsqu’ils demandent un changement de politique des drogues. Au-delà du diagnostic précis de l’échec de la répression des usages dits illicites de drogues au niveau international, des Etats en ont tiré les conséquences et ont attaqué, en tout ou en partie, leur édifice légal au niveau national (Portugal, Uruguay, République tchèque, et mêmes deux Etats des Etats-Unis). La liste ne cesse de s’allonger. Bref, le monde bouge, dans le sens d’une autre politique, au point qu’une session spéciale de l’Assemblée générale des Nations unies sera consacrée à ce sujet en juin 2016. Le monde… sauf la France, où le débat sur la politique des drogues reste bloqué. (…) Lire la suite sur le site de Libération

Sélection d’articles sur les addictions (octobre 2013)

dernièrespubliascoEn partenariat avec Ascodocpsy, nous vous proposons de découvrir notre dernière sélection d’articles ayant pour thème les addictions.

Ces documents peuvent être consultés au centre de documentation de l’hôpital Marmottan.

Télécharger le Bulletin de nouveautés biblio – octobre 2013

Parution : Trois analyses de la loi de 1970

psychotropesLe 10 octobre dernier, le Conseil d’État a refusé l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque. Son avis juridique est fondé sur la loi de 1970. Alors que la législation sur les drogues en France reste immobile, campée sur des positions vieilles de 40 ans, trois auteurs nous invitent à réfléchir sur la question. Libertés individuelles, enjeux politiques, sociaux et économiques, autant de points auxquels s’intéressent Jean-Michel Costes, Sophie Massin et Christian Ben Lakhdar dans une numéro spécial de la revue Psychotropes consacré à la loi de 1970.

Retrouvez ici le sommaire du numéro ainsi que l’éditorial de Michel Hautefeuille.

Décision du Conseil d’Etat sur la salle d’injection supervisée : toute la politique de réduction des risques menacée

Si la loi du 31 décembre 1970 est toujours en vigueur, elle est évidemment en porte-à-faux avec l’évolution du champ de l’addictologie depuis 40 ans.

Cette loi, en pénalisant toujours le simple usage de certaines substances, est contredite par les mesures réglementaires qui, depuis le décret de Barzach de 1987 (qui permet la vente libre des seringues en pharmacie) ont institué le grand cadre de la réduction des risques. Il est inutile de souligner que ce cadre a depuis longtemps fait ses preuves en termes de santé publique.

L’un des arguments – paradoxalement – mis en avant pour défendre la loi de 70 est le fait qu’elle ne serait jamais appliquée (de façon générale, le simple usage ne serait pas l’objet de réelles sanctions judiciaires) ! Cette décision montre tout le contraire. Ce sont les usagers qu’elle condamne (et elle risque de fait d’en condamner certains à mort).

Au moment où de nombreux pays remettent en question la « guerre à la drogue » et y cherchent des alternatives, en prenant cette décision, c’est 25 ans d’élaboration d’une politique en matière d’usage de drogue, de toxicomanie, d’addiction, qui sont remis en question.

En tirant sur le fil de la salle d’injection supervisée, c’est tout le tissu de la politique des addictions que le conseil d’État va défaire.

Dr. Marc Valleur
Médecin-chef

Voir La charte pour une autre politique des addictions.

Lire le Communiqué de presse du Réseau Français de Réduction des risques du 10 octobre 2013

Lire le communiqué de presse de Laurence Cohen Sénatrice du Val-de-Marne

Lire le communiqué de presse de la Fédération Addiction

Adoption du plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives

couv-plan-gvtal-drogues-2013-2017_150pxLe 19 septembre 2013, le premier plan gouvernemental de lutte contre la drogue et les conduites addictives a été adopté lors d’un comité interministériel présidé par le Premier ministre en présence de l’ensemble des ministres concernés.

Le changement d’intitulé de ce plan, qui prend la suite des plans gouvernementaux de lutte contre la drogue et la toxicomanie, traduit la volonté du gouvernement d’élargir la politique à l’ensemble des conduites addictives.

Le plan 2013-2017 repose sur trois grandes priorités

  • Fonder l’action publique sur l’observation, la recherche et l’évaluation : en progressant dans la compréhension des conduites addictives ; en soutenant la recherche sur les nouveaux traitements médicamenteux et les stratégies thérapeutiques innovantes ainsi que les recherches en sciences sociales ; en faisant de la recherche un outil d’aide à la décision.
  • Prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et les dommages sanitaires et sociaux : en empêchant, retardant et limitant les consommations des jeunes ; en améliorant le soin et l’accompagnement des femmes usagères de drogue ; en rapprochant les dispositifs des populations les plus éloignées (que ce soit pour des raisons géographiques ou sociales) ; par la prévention des addictions dans le monde du travail.
  • Renforcer la sécurité, la tranquillité et la santé publiques au niveau national et international  en luttant contre les trafics et contre toutes les formes de délinquance  liées aux consommations de substances psychoactives : en favorisant l’acceptabilité sociale des usagers et des dispositifs de soins et de réduction des risques notamment par les actions de médiation sociale ; en améliorant l’articulation entre les champs judiciaire et  sanitaire ; en luttant contre le trafic au niveau local et international ; en prenant en compte les phénomènes émergents en matière de trafic.

Consulter le plan gouvernemental et le dossier de presse sur le site de la MILDT

L’addiction au jeu est-elle une « vraie » maladie ?

Par Marc Valleur / Psychiatre, hôpital Marmottan (Paris)

Publié dans Swaps, n°65, 2012

Les cliniciens, mais aussi le grand public, et tous les nouveaux « addictologues » tendent de plus en plus à considérer le jeu pathologique –la dépendance aux jeux d’argent et de hasard– comme une « vraie » addiction, au même titre que l’alcoolisme ou les toxicomanies. La prochaine édition du DSM, bible nord-américaine en matière de classification des maladies mentales, devrait même comporter une catégorie « addictions », dans laquelle entrera le jeu pathologique. Mais cet élargissement de notre champ ne va pas sans polémiques, et les controverses sont nombreuses, qui portent par exemple sur la possibilité même d’être « addict » à des jeux en réseau sur Internet, ou sur la différence radicale qui devrait être maintenue entre des addictions « avec drogues », (les « vraies »), et des addictions sans drogues (simples symptômes, plus ou moins labiles).

Cette résistance à l’élargissement des addictions tend à une séparation entre ce qui relèverait de la médecine, et serait sous-tendu par la biologie, et ce qui serait de l’ordre de la psychologie ou de la sociologie : d’un côté des pathologies pour lesquelles il convient de chercher les meilleurs traitements médicamenteux, de l’autre des symptômes accessibles à la psychothérapie, sinon de fragiles et provisoires « constructions sociales ».

Un article paru en 2001 dans la revue Science1 résumait ainsi ce clivage : « Behavioral addiction do they exist? Aided by brain imaging advances, scientists are looking for evidence that compulsive nondrug behaviors lead to long-term changes in reward circuitry. »

Les preuves d’existence de la maladie se trouveraient donc dans l’objectivation, dans la mise en évidence de traces organiques dans le cerveau : une maladie non organique n’en serait pas une « vraie ». Nombre d’auteurs se placent donc dans une position d’attente, partant du principe que ces « nouvelles pathologies » ne mériteront un réel droit de cité que lorsque des marqueurs biologiques en démontreront l’existence au plus profond des mécanismes vitaux.

La volonté scientifique de privilégier les données supposées « dures », issues de la biologie par rapport à des données supposées « molles », de psychologie ou de sociologie, explique donc la réticence de beaucoup à inclure dans le même groupe des usages de substances, avec leur versant objectif d’intoxication, et des conduites qui, par définition, sont moins inscrites dans le champ de la biologie, relèvent d’abord de la subjectivité et préexistent à toute objectivation.

Parmi les tenants d’une équivalence entre les diverses addictions, beaucoup pensent que le jeu, comme l’usage de drogues, doit induire des modifications cérébrales, mais les éléments de preuve, ici, ne sont pour l’instant qu’indirects.

La dépendance à une substance psychoactive est en effet évaluée expérimentalement assez facilement, notamment par des épreuves d’auto-administration chez l’animal, alors qu’en matière de jeu, comme pour toutes les addictions sans drogues, il n’existe guère de dispositif expérimental permettant les mêmes mesures. (L’éthologie doit encore progresser pour nous proposer des équivalents, chez le rat, de la dépendance aux machines à sous, au sport, au travail, ou aux relations amoureuses passionnelles et destructrices).

Ne doutons pas que les recherches vont se multiplier, qui finiront par prouver que l’intensité des sensations éprouvées dans les séquences de jeux de casino, mais aussi de jeux vidéo, sans parler des transports amoureux, se traduisent par des modifications tangibles, et possiblement durables, des circuits de récompense. Si des traitements se montrent efficaces pour lutter contre le « craving » d’excitants ou d’alcool, ils auront beaucoup de chances d’être utilisables pour les addictions au jeu. Mais il faut souligner que l’assimilation entre addiction et troubles durables ou irréversibles des circuits cérébraux n’est pas un fait indiscuté et indiscutable.

C’est sans doute l’un des principaux effets des discussions sur le statut du jeu pathologique et des addictions sans drogues en général: la réactivation de débats fort classiques et anciens sur les « modèles de maladie » de l’alcoolisme et des toxicomanies, et des tensions entre des approches issues des sciences de la vie et d’autres, issues des sciences humaines et sociales.

En pratique, il est de toute façon impossible de disposer de quelconques tests biologiques de l’addiction, et le versant physiologique de la dépendance est inféré par l’existence de troubles physiologiques objectifs, qui sont en fait, de façon générale, plus des conséquences de l’addiction que sa définition.  Mais surtout, c’est la notion de « construction sociale » qui doit être interrogée et nuancée, tant elle serait susceptible de s’appliquer à l’ensemble du champ des addictions, sinon à celui de la pathologie mentale. Plutôt que cette notion, le philosophe Ian Hacking a développé celle de « niche écologique » de maladie mentale, et il oppose par ailleurs, plutôt que le « bio » au « psycho », des « genres indifférents » à des « genres interactifs ».

Rappelons que cet auteur a travaillé sur les conditions d’émergence et de disparition de la vogue récente de personnalités multiples aux Etats-Unis (conduisant à l’introduction, dans le DSM, du « trouble dissociatif de la personnalité »), ainsi que sur la « dromomanie », la folie des voyages qui sévit en France à la fin du XIXe siècle. Il en vient à considérer que la naissance de telles maladies relève de la conjonction de quatre « vecteurs » : l’observabilité, l’évasion, la polarité culturelle et la taxinomie médicale. Nous pouvons voir que tous ces facteurs sont tellement présents dans le cas des jeux, et tout particulièrement des jeux sur Internet, que la « cyberaddiction » pourrait tout à fait entrer dans ce groupe des maladies provisoires, que d’autres nomment des « pathologies liées à la culture ». C’est d’ailleurs l’ensemble des addictions qui pose, actuellement, de passionnants problèmes pour la taxinomie médicale, le caractère provisoire de certaines de ces maladies ne les rendant pas obligatoirement moins « réelles » que d’autres.

Que des troubles correspondent parfaitement à ce cadre ne veut toutefois pas dire qu’ils sont « fictifs », que la souffrance des patients concernés n’est pas réelle, et que les efforts des cliniciens pour soigner et pour comprendre sont vains : Hacking pense par exemple que l’hystérie entrait dans ce groupe, et qu’elle n’entre plus dans les classifications actuelles. On peut voir là non un désaveu de la clinique des névroses de Charcot jusqu’à notre époque, mais peut-être une victoire de l’alliance entre un regard psychanalytique et des mouvements de libération de la sexualité, d’émancipation des femmes, de reconnaissance des droits des minorités… Une maladie occupant une « niche écologique » plus ou moins durable n’est donc pas toujours aussi farfelue que la « drapétomanie », maladie des esclaves qui consistait à s’enfuir de leur lieu de travail…

Hacking propose par ailleurs, comme dit plus haut, de distinguer un « genre interactif  » d’un « genre indifférent » : Dans un genre interactif, les sujets concernés par la classification voient leur vie, et leur propre conception d’eux-mêmes, modifiées par cette classification et par les discours qui en découlent (la vie des hystériques a changé en fonction des théories sur l’hystérie, mais aussi celle des autistes, des schizophrènes, etc.). Dans un « genre indifférent  » au contraire, les objets classés n’en sont guère affectés, l’astronomie par exemple ne modifiant pas le cours des planètes.

L’accent mis sur la biologie en matière d’addiction a été, initialement, porté par la conscience aiguë des intervenants de tous ordres du caractère éminemment interactif de ce groupe : tous les discours sur « l’alcoolisme est une maladie comme les autres » ou « l’addiction est une maladie chronique du cerveau « , procèdent de la volonté d’agir positivement sur les différents « addicts « , en minimisant l’impact du regard moral sur ces conduites.

Les recherches scientifiques issues de cette volonté humaniste nous apportent à la fois de précieux renseignements sur les mécanismes d’adaptation de l’organisme à des substances, et des outils médicamenteux divers. Mais cela ne signifie pas que l’addiction est « simplement » un processus biologique, et que les addictions sans drogues ont une consistance ontologique moindre. L’interaction entre conduite et cerveau ne doit pas être pensée à sens unique, dans une réduction
« physicaliste », la psychopathologie se réduisant alors à une neurologie. Il y aurait alors un grand risque de ne prendre en compte que des facteurs individuels, d’ordre génétique par exemple, et de faire l’impasse tant sur la trajectoire individuelle, que sur les facteurs « sociétaux », par exemple l’offre de jeux d’argent de plus en plus addictifs…

Cela peut signifier au contraire que même les conduites les plus humaines, relevant de la psychologie et de la sociologie, peuvent finir par avoir des conséquences d’ordre biologique : la conduite en viendrait, dans ce schéma, à modifier le cerveau, l’âme agissant en quelque sorte sur le corps.

Dans le cas des addictions –de toutes les addictions– on peut considérer que le plus souvent la maladie subjective, le sentiment de perte de liberté, précède les éventuelles conséquences d’ordre physiologique. Mais les deux dimensions devront, chaque fois que c’est possible, être prises en compte dans la clinique : celle-ci, fondée sur la relation à des sujets en souffrance, ne se satisfait pas de clivages disciplinaires, et doit emprunter ses outils et ses modélisations à l’ensemble des sciences concernées, des plus « dures » aux plus « douces ».


1 Holden C, « “Behavioral” Addictions : Do They Exist? « , Science, 2001, 980-982

Médiatrice de santé à Marmottan : faciliter la parole et l’accès aux soins

Basée dans le service de l’hôpital Marmottan, à Paris, Hélène, médiatrice de santé, vous accueille pour vous écouter, vous orienter et vous accompagner dans vos démarches de soins.

Horaires :
Sans rendez-vous :

  • Lundi : 11h – 17h30
  • Mardi : 11h – 17h30
  • Jeudi : 12h – 17h30
  • Vendredi : 11h – 17h30
  • Fermé le mercredi

La médiation en santé, c’est quoi ?

Il existe plusieurs types de médiation : la médiation pour résoudre des conflits, la médiation sociale et la médiation en santé.

La médiation en santé est assurée par une personne de confiance, compétente et formée à la fonction d’information, d’orientation et d’accompagnement.

Proche du patient, elle facilite l’accès :

  • aux droits,
  • à la prévention,
  • au soin.

Elle crée du lien entre l’offre de santé et une population qui éprouve des difficultés à y accéder.

Les missions de la médiatrice

Accès au droit et au soin

La médiatrice apporte son écoute, son soutien moral au patient, dans le cadre d’un échange convivial.

Elle effectue un suivi individuel. Elle explique au patient le fonctionnement de l’hôpital et lui détaille ses droits.

Au cœur d’une équipe pluridisciplinaire, elle s’intègre dans le parcours du patient, sans se substituer à qui que ce soit.

Elle évalue les problématiques individuelles, suit la prise en charge et la coordonne avec les autres soignants. Par exemple, si le patient éprouve des difficultés sociales, elle va l’accompagner auprès des assistants sociaux. S’il s’agit d’un problème somatique, elle va le présenter aux médecins. En cas d’hospitalisation en hôpital général, elle peut l’accompagner physiquement sur place, dans la structure ou auprès de l’administration.

Prévention et promotion de la santé

A la demande, la médiatrice peut répondre aux questions sur le sida, les hépatites, les abcès, les différents problèmes de santé que peuvent provoquer l’injection.

Partenariat

La médiatrice met en réseau les institutions, les professionnels et le public. Elle est une interface entre les différents acteurs du soin, créant des passerelles entre le patient et des médecins compétents, capables de prendre en charge un patient toxicomane comme n’importe quel citoyen, avec respect et sans jugement. Grâce à son action, l’accès au soin sera aussi plus rapide.

Elle peut également aider à mettre en place des services d’aide à domicile (portage de repas par exemple)

Les jeux d’argent et de hasard sur Internet en France en 2012

tend85La loi du 12 mai 2010, a organisé une « ouverture maîtrisée à la concurrence » du marché des jeux d’argent et de hasard (JAH) en ligne dans trois domaines : les paris sportifs, les paris hippiques et le poker. Deux enquêtes menées conjointement afin d’estimer le nombre de joueurs en ligne en dressant leur profil, ont été réalisées deux ans après la promulgation de cette loi, par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et l’Observatoire des jeux (OJD).

Les joueurs en ligne

3,7% des personnes âgées de plus de 18 ans, soit environ 2 millions de personnes, déclarent avoir joué à un jeu d’argent et de hasard (JAH) en ligne au cours des 12 mois précédant l’enquête et un quart de ces joueurs utilisent exclusivement cet outil. Comme pour les jeux traditionnels, ce sont les hommes qui jouent le plus en ligne (57% des joueurs). Internet apparaît davantage utilisé par les jeunes générations et par des joueurs plus diplômés. Plus de la moitié des joueurs en ligne (54,4%) disent avoir recours uniquement à des sites légaux et plus du quart (26,5%) fréquentent à la fois des sites légaux et d’autres qui ne le sont pas ou qui se présentent comme étant hors du cadre de la loi. Près de 2 joueurs sur 10 (19,1%) ne fréquentent que des sites non régulés. Cette offre non régulée concerne une part très importante de femmes. Leur proportion y est quasiment deux fois plus importante que sur les sites légaux (64,5% vs 34%). Ce point paraît lié à leur fréquentation de sites de jeux de tirage et de grattage illicites et à leur pratique de jeux d’adresse, de réflexion ou de chance présentés comme « gratuits ».

La part du jeu problématique

La proportion de joueurs en ligne problématiques dans l’année est estimée à 17% avec 6,6% de joueurs excessifs et 10,4% de joueurs à risque modéré. Les niveaux sont plus élevés pour les jeux non régulés. En comparaison, l’enquête de 2010 sur le jeu traditionnel (i-e en « dur ») estimait alors le nombre de joueurs problématiques dans l’année à 2,8% avec 0,9% de joueurs excessifs et 1,9% de joueurs à risque modérés. Ce résultat, conforme à celui observé dans d’autres pays, traduit un risque plus élevé sur Internet où la part des joueurs occasionnels est moins importante.

Télécharger le n° 85 de Tendances

Visite de deux ministres au Centre Médical Marmottan

Mardi 18 juin 2ministres013, Valérie Fourneyron, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education popu­laire et de la Vie asso­cia­tive et Bernard Cazeneuve, ministre du budget ont visité et rencontré les professionnels du Centre Médical Marmottan. La visite était suivie d’une conférence de presse sur le thème de l’addiction aux jeux, et principalement des jeux en ligne, en présence des deux ministres et du Dr Valleur.

Le gouvernement compte ainsi s’attaquer aux problèmes d’addiction liée aux jeux d’argents.

Au cours de cette conférence, les ministres ont annoncé la proposition par voie législative de 4 mesures de protection des joueurs dans le cadre de la lutte contre l’addiction aux jeux d’argent et de hasard (JAH) :

- renforcer la lutte contre les sites de jeux illégaux et leurs publicités.
- autoriser la Française des Jeux (FDJ) à consulter et à utiliser le fichier des interdits de jeux (35.000 noms)
- renforcer la protection des joueurs dans le cas où l’opérateur de jeux fait faillite ou fraude.
- renforcer les sanctions à l’égard des opérateurs qui auraient commis une faute grave.

Prochain Forum des Hépatites (novembre 2013)

La prise en compte des hépatites virales connaît de grands changements qui vont impliquer des bouleversements dans nos pratiques.

Pour nous y préparer ensemble, nous avons le plaisir de vous informer de la tenue du prochain Forum des Hépatites qui se déroulera à Paris à l’Espace Oscar Niemeyer 2 place du Colonel Fabien 75019, les 21 et 22 novembre prochain.

Vous trouverez dans la plaquette tous les détails de cette manifestation.

La lutte contre les hépatites a besoin de vous.

Solidairement,

L’équipe de SOS Hépatites.