ADDICTION à l’œuvre

ADDICTION à l’œuvre,
une histoire de cinéma qui s’accorde aux autres arts de 1895 à 2019.
3e partie, dans toute la France, du 8 novembre 2017 au 10 février 2018
Des cinémas indépendants, des cinémathèques, des institutions ont été sollicités pour programmer des films de leurs choix, liés au sujet.
En parallèle, des artistes, des conservateurs, des programmateurs de musées on été invités à réfléchir à leur passion sous l’angle de l’addiction à la représentation de l’œuvre.
Enfin, des philosophes, des psychanalystes, des psychiatres, des sociologues, des addictologues, des laboratoires… ont été conviés à travailler ensemble autour de ce sujet tabou qui concerne pourtant tous les citoyens.

Hommage à Jean-Pierre Lhomme

Cher Jean-Pierre,

C’est avec un profond chagrin que nous avons appris la nouvelle de ta disparition le mardi 15 août 2017. Ton engagement de longue date et tes multiples activités en médecine de ville, à Médecins du monde, à l’association Gaïa et à Marmottan ont considérablement contribué au développement de la réduction des risques en France. Sans toi, le paysage français des soins et de la politique en matière de toxicomanie et d’addiction ne serait assurément pas le même. Tu fus à l’initiative d’un des premiers réseaux de médecins généralistes s’impliquant dans la prise en charge des personnes précaires, le réseau rive gauche. Avec l’association Médecins du Monde, tu as initié aussi le premier bus d’échanges de seringues en 1986, puis le premier « bus méthadone » en 1998, proposant ainsi un accès facilité aux traitements de substitution aux opiacés à des populations marginales et précaires, à une époque où le développement des traitements de substitution était encore balbutiant.

L’année 2017 a vu l’aboutissement de certains de tes nombreux combats :

-) l’ouverture à Paris de la salle de consommation à moindre risque,

-) la possibilité d’utiliser la Naloxone comme outil de réduction des risques.

Tu n’as jamais cessé d’être l’un des penseurs principaux et acteurs passionnés de la réduction des risques et des dommages à tous les niveaux, de l’usage simple à l’addiction, et pour tous, de l’usager récréatif inséré aux plus précaires.

Nous serons nombreux à nous souvenir de ton admirable engagement auprès des patients et de l’équipe de l’unité de Médecine Générale de l’hôpital Marmottan, où tu as exercé pendant 25 ans. Tu resteras ce médecin très humain, au style direct et assertif, qui parvenait à accompagner des patients plongés dans l’isolement et le désespoir. Tu savais rassurer ceux qui ont tant de difficultés à se soigner. Tu savais toujours leur offrir, avec un profond respect, la possibilité de choisir les modalités de soins et prenais le temps d’expliquer à chacun risques et bénéfices.

Tu as également contribué à faire évoluer les pratiques et les représentations du soin au sein d’une institution comme Marmottan, en questionnant les positions théoriques établies, en nous faisant profiter de tes talents de pédagogue et en expérimentant de nouvelles approches au cas par cas.

La mise à disposition de matériel de réduction des risques (seringues, filtres, pipes à crack…), l’utilisation d’une substitution souple et adaptée à chacun, le suivi et l’accompagnement des traitements HIV et Hépatite C au sein de la médecine générale sont autant de pratiques que tu as initiées ou soutenues.

Pour tout ceci, Jean Pierre, nous garderons un précieux souvenir de ces années passées à tes côtés.

L’équipe du centre médical Marmottan

Août 2017

Texte à paraitre dans la revue Psychotropes, consacré à la réduction des risques (n°2, octobre 2017)

 

Chemsex : Aides met en place un numéro d’urgence

Suite à plusieurs cas de décès liés à l’usage de drogue dans un contexte sexuel, AIDES a décidé de mettre en place un réseau national d’entraide communautaire pour les usagers de Chemsex, leurs proches, leurs partenaires.

Ces trois plateformes (Facebook, WhatsApp et ligne téléphonique) sont destinés à gérer les situations qui requièrent une prise en charge immédiate: sur-dosage, surconsommation, état de mal-être physique ou psychologique (bad trip, angoisse, descente), prise de risques, modification et altération du comportement préventif, sentiment d’isolement, interactions entre les produits psychoactifs et les traitements à VIH, conséquences délétères de la consommation sur la santé, l’environnement familial, social et professionnel, etc.

Les 3 millitants écoutants sont des acteurs communautaires formés à l’écoute dans le respect de l’anonymat, la confidentialité et le non-jugement des pratiques d’usages de produits ou sexuelles.

Plus d’infos : http://vih.org/20170616/chemsex-aides-met-en-place-numero-durgence/139397

Atelier d’écriture à Marmottan

Nouveau à Marmottan : l’écrivain Pascale Roze animera tous les vendredi, à partir de 12h, un atelier d’écriture. Cet atelier est ouvert aux personnes suivies à Marmottan. On y cherchera les mots, les phrases qui disent nos désirs, nos peurs, nos rêves, et on fera travailler son imagination. Rendez-vous à l’accueil, tous les vendredis à midi.

Asud : appel à soutien

L’association ASUD (Auto-Support des Usagers de Drogues) lance un appel à soutien afin de pouvoir réaliser le 60ème numéro de son journal intitulé ASUD journal.

Pour les soutenir, vous pouvez :

– faire un don pour le financement du 60ème numéro

– vous abonner au journal d’ASUD

– relayer l’information auprès de vos contacts

Plus d’informations :  http://www.asud.org/2017/02/17/asud-a-besoin-de-vous/

Techno+ perquisitionné et saisi. Communiqué du 10/12/16

Suite à l’opération policière dont l’association Techno + a fait l’objet le mercredi 30 novembre dernier, et afin d’informer tous ces partenaires et membres, l’association a fourni le communiqué de presse ci-dessous.

Techno+ perquisitionné et saisi. Que penser ?

Communiqué du 9 décembre 2016 à 13h00
« Depuis le semaine dernière vous êtes nombreux à vouloir en savoir plus sur les suites de l’opération policière à notre encontre le mercredi 30 novembre. Nous aussi nous aimerions bien en savoir plus mais en attendant voilà ce que nous aimerions vous dire : (…) »

Télécharger le communiqué de presse de Techno plus

[culture] “Addiction à l’œuvre”, une histoire du cinéma de 1895 à 2019

Le festival “ADDICTION à l’oeuvre” se propose de penser l’addiction dans toutes ses dimensions à travers le prisme du cinéma. Il court jusqu’au 22 décembre prochain dans plusieurs salles parisiennes, et amorce une réflexion au long cours sur la manière dont le cinéma a pu réfléchir et représenter l’addiction. En plus d’une large sélection de films, mélangeant les genres et ouvrant de nouveaux horizons cinématographiques, le festival se décline en conférences, lectures, performances, publications, expositions…

Des films sur l’addiction

Parmi les films projetés, on retrouve notamment Spring Breakers d’Harmony Korine, Le festin nu de David Cronenberg, L’histoire d’Adèle H de François Truffaut, La baie des anges de Jacques Demy, M le maudit de Fritz Lang, Frenzy d’Alfred Hitchcock… Autant de films revisitant à leur manière l’un ou l’autre aspect de l’addiction.

Téléchargez le programme complet

L’observatoire des usagers

L’observatoire des usagers (ODU) a été mis en place par ASUD pour représenter au niveau national les patients accueillis dans les structures de soins et, le cas échéant, pouvoir porter leurs intérêts en tant que personne morale.

Sur le site de l’ODU, les usagers peuvent formuler le type de problème rencontré lors de leur prise en charge. Il s’agit d’organiser la remontée de ces informations au bénéfice d’une optimisation de la prise en charge.

Ce projet n’est pas un outil de résolution des problèmes, mais a pour vocation de les dénoncer et d’éviter qu’ils se reproduisent. L’objet est de permettre à la société civile de faire respecter ses droits.

Ce projet « ODU » à deux fonctions :

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Ouverture de la salle de consommation à moindre risque lundi 17 octobre

Marmottan s’associe à la satisfaction d’Elisabeth Avril et de l’équipe de la salle de consommation supervisée : l’ouverture de cette salle est en effet un moment important. Nous continuerons à travailler avec l’équipe de Gaïa, en souhaitant que ce symbole fort soit suivi d’autres créations nécessaires au niveau national, pour une réduction des risques et des dommages plus efficace.

La salle, gérée par l’association Gaïa, située rue Ambroise-Paré, sera ouverte de 13 h 30 à 20 h 30, 7 jours sur 7, à partir du lundi 17 octobre.

Les différents objectifs de la salle visent prioritairement à améliorer la santé des usagers injecteurs de drogues en réduisant les risques associés à l’injection de drogues tels que les risques de contaminations au VIH et VHC ou les surdoses mortelles. Les responsables de la salle sont des professionnels médico-sociaux travaillant depuis de nombreuses années avec une population d’usagers en situation de grande précarité. La salle a également vocation à établir un lien de confiance avec les usagers de drogues pour les aider à entrer dans une démarche d’insertion sociale.

Les expérimentations menées dans d’autres pays ont abouti à des résultats positifs tant en matière de santé que d’ordre public. Il existe maintenant plus de 90 salles dans le monde.