Dès 1561, en pleine Renaissance, le médecin Pascasisus décrit la passion qui anime le joueur pathologique, la perte de liberté dont il souffre et les raisons pour lesquelles il s’enferre dans la dépendance. Le sang des joueurs est trop chaud, écrit-il, et le jeu leur procure une forme d’ivresse. La passion est entretenue par l’espoir déraisonnable du gain, alors que l’on ne devrait pas attendre tant du simple hasard. A ce mal, il propose un traitement individuel par la parole qui préfigure nos actuelles thérapies cognitives. Mais surtout, la découverte du texte de Pascasius remet en question le relatif consensus qui fait du texte de Benjamin Rush, Des effets des spiritueux sur le corps et l’esprit humains, l’acte de naissance de l’addiction-maladie.
Pour découvrir son traité sur le jeu, traduit du latin par Jean-François Cottier, ainsi qu’un essai de Marc Valleur et Louise Nadeau en introduction de l’œuvre originale, vous pouvez vous procurer le livre « Pascasius ou comment comprendre les addictions » chez votre libraire ou sur Internet.
Livre publié aux Presses universitaires de Montréal et distribué par SODIS (diffusion Tothèmes)