JOUR J – Lancement parisien de la campagne Savoir C Guérir

C’est aujourd’hui à l’Hôpital Marmottan, centre de soins et d’accompagnement des pratiques addictives, que démarre la nouvelle expérimentation « hôpital zéro hépatite C ». Et tout ça grâce à Helene Delaquaize, médiatrice en santé publique dans cette institution et présidente de sos hépatites Ile de France.

Qu’est-ce qui va se passer
👉Une journée par mois, l’hôpital dédie un médecin et une infirmière aux côtés d’Helene Delaquaize pour sensibiliser et dépister les différents publics de l’Hopital Marmottan, qui est le premier hôpital des pratiques addictives crée par le professeur Claude Olivenstein. Trods, Fibroscan et accompagnement expert et humain sont la base de l’intervention. A terme, c’est tout un process qui sera expérimenté puis validé pour servir d’exemple et de logique à suivre dans d’autres centre médicaux.

❤️ Helene Delaquaize remercie son institution de co-porter le projet et d’arriver à cette première étape.
Cette réalisation a demandé un investissement important de CultureAngels, SOS Hépatites Ile de France, Hôpital Marmottan et le groupe hospitalier GHU Paris psychiatrie & Neurosciences.

Nouvelle bibliographie Ascodocpsy : « Schizophrénie et cannabis »

Télécharger la bibliographie schizophrénie et cannabis réalisée par l’équipe de documentalistes d’Ascodocpsy.

Cette bibliographie a été réalisée dans le cadre du dossier consacré à « schizophrénie et cannabis » dans la revue Santé Mentale.

Présentation du dossier :

Plus d’un quart des patients souffrant de schizophrénie présentent un abus/dépendance au cannabis. Leur parcours de soin est alors marqué davantage par l’instabilité, le recours fréquent aux urgences, la violence, la désinsertion sociale et les problèmes médico-légaux. L’approche intégrée, caractérisée par la prise en charge simultanée des troubles psychotiques et addictifs, reste la plus efficace mais elle est peu proposée par manque de moyens. Face à ces troubles concomitants, comment malgré tout engager des soins cohérents ?

https://www.santementale.fr/boutique/acheter-dossier/schizophrenie-et-cannabis.html

Ce dossier est disponible à la bibliothèque de Marmottan.

 

Rapport annuel 2017

Télécharger le Rapport activité 2017

En résumé,

L’activité globale :

  • File Active totale : 2008 consultants (dont 841 nouveaux et 159 personnes de l’entourage)
  • 85 357 consultations
  • 458 patients sous TSO (243 BHD -215 Methadone)
  • 80 à 100 patients / jour à l’accueil
  • 326 hospitalisations
  • RDR : 5300 seringues et 4497 pipes à crack distribuées
  • Médecine Générale : 739 patients
  • 1015 demandes documentaires
  • 33 702 visiteurs du site Internet
  • 86 personnes formées

Même si les patients déclarent majoritairement les opiacés (30,8%) comme objet principal d’addiction, les problématiques restent très diverses. Les demandes d’accompagnement pour addiction à la cocaïne et notamment sous sa forme fumée, le crack, sont encore en augmentation.

  • Cocaïne, crack 20,3 %
  • Opiacés (Héroïne, Morphine, Codéine…) 17,6 %
  • Cannabis 17,1 %
  • Traitements de substitution détournés : 13,2 %
  • Jeux d’argent 8,9 %
  • Cybersexe 8,3 %
  • Alcool 7,4 %
  • Jeux vidéo 3,2 %
  • Cathinones, GHB, ketamine… 3 %
  • BZD et autres médicaments psychotropes 1,6 %
  • Ecstasy, amphétamines… 0,9 %

Concernant les problématiques d’addiction, quelques faits ont marqué l’année 2017 :

Chemsex, Cyberaddiction sexuelle et Addiction sexuelle

Des demandes de consultations pour cyberaddiction sexuelle, utilisation excessive des réseaux de rencontres, addictions sexuelles ou prises de produits dans des contextes sexuels (Chemsex) sont de plus en plus associées et viennent questionner les frontières entre addictions avec produits et addictions comportementales. L’usage de nouveaux produits de synthèse (N.P.S. : cathinones, phényléthylamines, etc.), substances stimulantes et hallucinogènes achetées via internet a pris de l’ampleur dans la communauté gay notamment dans des contextes de sex party, et ont tendance à diffuser plus largement au sein de la population. L’utilisation de produits comme la cocaïne ou le GHB dans des contextes sexuels (Chemsex) est aussi courante et motif de consultation.

Le centre Marmottan propose pour les chemsexeurs ou cyberaddict-sexuels des consultations avec une sexothérapeute. Ils peuvent également avoir accès à des consultations avec un psychiatre ou une psychologue et à une hospitalisation rapide si nécessaire.

Passage sous ordonnance des Médicaments contenant de la codéine à partir de juillet 2017

    • Suite à plusieurs overdoses liées à la consommation de codéine chez des adolescents, un arrêté à effet immédiat a inscrit le 12 juillet 2017, tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance. Depuis, il n’est plus possible d’obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs sans prescription médicale. De même la vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
    • Cette décision rapide, pendant l’été, a entraîné un nombre conséquent d’appels et de demandes de consultations. En 2017, une quarantaine de patients ont consulté spécifiquement pour une utilisation problématique de codéine, médicament utilisé en automédication souvent depuis longtemps. Nous avons selon les situations et les demandes des usagers proposé soit une substitution par Buprénorphine Haut Dosage essentiellement, soit d’accompagner un sevrage en ambulatoire voire en hospitalisation. Dans un ou deux cas seulement, nous avons prescrit de la codéine ou validé une prescription d’un médecin généraliste.

Ciné-débat : « les années sida : regards croisés de soignants par-delà les générations »

Le mardi 16 janvier a eu lieu à l’espace Beaujon un ciné-débat sur le thème « les années sida : regards croisés de soignants par-delà les générations ».

Le film projeté était 120 battements par minutes, réalisé par Robin Campillo, écrit en collaboration avec Philippe Mangeot et produit par Hugues Charbonneau. Nous les remercions particulièrement d’avoir accepté cette projection-débat à titre gracieux. Ce film éclaire de façon quasi documentaire ce que fut l’épidémie du sida et la lutte d’Act Up, tout en développant une fiction sentimentale afin d’individualiser la tragédie.

La jeune génération de soignants des années 80 et 90 a dû s’adapter à une épidémie et a dû créer un nouveau savoir-faire médical et d’accompagnement. Cette période a été « baptisée » ultérieurement les années sida. Cette projection était donc l’occasion pour ceux qui ont milité activement lors de cette période de transmettre leur vécu aux plus jeunes membres de l’équipe soignante et de pouvoir débattre.

Le débat a été notamment mené par le Dr. Dominique Boubilley (médecin généraliste à l’hôpital Marmottan et qui fut l’une des fondatrices de la consultation de médecine générale), Tim Greacen (docteur en psychologie et directeur du laboratoire de recherche de l’Établissement public de santé Maison Blanche), François Berdougo (co-auteur du livre « La fin du sida est-elle possible ? »), et Sylvain Girault (chargé de programmation culturelle à l’espace Beaujon)

Nous tenons à rendre hommage au combat qu’ils ont mené et continuent de mener contre toutes discriminations liées à des pathologies chroniques, et pour un meilleur accès au soin pour la population que nous suivons à Marmottan, ainsi que d’avoir su transmettre à la jeune génération un soin digne de la « haute couture ».

Un immense merci à Hélène Delaquaize, médiatrice de santé à Marmottan et présidente de SOS hépatites Paris, fervente militante de la réduction des risques, qui a contribué à l’organisation de cette soirée.

Groupe de parole « usages et mesusages, réduction des risques »

Nouveau à Marmottan : nous organisons une fois par mois un groupe de parole sur le thème : « usages et mesusages, réduction des risques »

L’idée : parler d’autonomie, de liberté de choisir, ouvrir un espace de parole autour des pratiques de réduction des risques.

Durée : 1H30.
Dates : Le premier vendredi de chaque mois
Horaires : 14H – 15h30.

[article] Usage de cathinones à Paris

H135_cover(1)Nouvelle publication pour l’équipe de Marmottan : Muriel Grégoire publie dans la revue l’Encéphale un article sur l’usage de cathinones à Paris.

Résumé : l’apparition au cours des dix dernières années des « nouvelles substances psychoactives » appelées également « NPS » modifie pour la première fois, de façon profonde, le monde des drogues qui passe d’une dizaine de produits à près d’une centaine. La veille sanitaire représente un outil de surveillance de ce phénomène : une augmentation de l’utilisation des cathinones de synthèse (méphédrone, NRG3, 4-MEC…) a été observée et pose de nouveaux défis aux cliniciens. Le CEIP de Paris et le centre Marmottan ont voulu dresser un tableau de la consommation de cathinones en Île-de-France et alerter la communauté des services de santé concernant les problèmes liés à l’identification des abus et les risques associés. Nous présentons la relation entre sexe et drogues en raison de l’effet spécifique que les cathinones pourraient avoir sur les pratiques sexuelles. Le point marquant est l’apparition d’une pratique de consommation de stimulants par voie intraveineuse appelée « slam » au sein des hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH). Le « slam » comprend trois caractéristiques : injections, dans un contexte sexuel et usage de drogues psychostimulantes. Le risque sanitaire s’inscrit à la fois dans le syndrome de dépendance/abus, impliquant un « craving » important, des symptômes psychiatriques prolongés, et dans le risque infectieux (VIH, VHB, VHC…). Il semble important de moins dissocier les réseaux sexuels, des réseaux d’addiction pour la réduction du risque.

http://www.em-consulte.com/en/article/1029317

Les « TROD » arrivent à Marmottan

A Marmottan, on peut désormais faire un TROD Hépatite C et/ou VIH.

Mais le TROD (Test Rapide d’Orientation Diagnostic) qu’est-ce que c’est ?

En faisant ce test, on peut savoir si on a été en contact avec le virus de l’Hépatite C sans faire obligatoirement une prise de sang. Juste une goutte de sang prélevée au bout du doigt et vous pouvez savoir si avez rencontré ou pas le virus de l’hépatite C et ceci, en quelques minutes. Même chose pour le virus du sida.

Savoir si on est contaminé :

– C’est savoir si on doit surveiller son état de santé

– C’est aussi savoir si on peut accéder aux nouveaux traitements, plus efficaces et plus faciles à supporter que les anciens.

N’hésitez pas à demander des renseignements à l’Accueil, en Médecine générale ou pendant votre hospitalisation ou à demander à faire le test.

Plus d’information sur les TROD et le sida

Journée d’étude : Addictions et Troubles de l’attention / Hyperactivité

Quand : Lundi 19 octobre 2015

Où : Hôpital Marmottan, 5 bis rue des colonels renards, 75017 Paris.

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin 2015

Les consultations concernant la cocaïne sont en augmentation régulière depuis quelques années. Au sein de cette population sont apparues rapidement des demandes particulières. Certains usagers se présentent non pas comme des consommateurs impénitents, voire compulsifs de cocaïne avec pour finalité un effet de stimulation intense, mais dans un usage particulier qui leur permet d’être moins éparpillés, plus concentrés sur la tâche qu’ils effectuent.

D’autre part dans les antécédents de ces patients sont retrouvés des éléments biographiques pouvant évoquer un trouble avec déficit de l’attention et hyperactivité dans leur enfance.

Outre la persistance ou l’existence des TDAH à l’âge adulte, notion qui semble faire de plus en plus faire l’unanimité, la question est également de savoir si ces cocaïnomanes particuliers ne pourraient voire leur vie quotidienne transformée par la prescription de médicament de type méthylphénidate. Quelles en seraient alors les indications, les contre-indications de même que la durée du traitement ?

En outre, ce lien entre TDAH et pathologies addictives se retrouve également dans les addictions comportementales. Serait-ce du fait d’une société elle-même de plus en plus hyperactive ?

Lors de cette journée, nous aborderons divers aspects du trouble de l’attention et des addictions :

Programme :

9h30 : Accueil des participants

10h-11h30 : Attention, rétention et protention dans les sociétés de l’hypercontrôle, par Bernard Stiegler, Philosophe

11h30-13h : Le trouble de l’attention chez l’adulte et les addictions, par Isabelle Laffont, psychiatre, Paris

14h-15h30 : Cocaïne et Ritaline, par Perrine Roux, Chercheuse, Inserm, Marseille

15h30-17h : TDA/H et jeux vidéo, par Stéphanie Bioulac, psychiatre, CHU de Bordeaux

Bulletin d’inscription à nous retourner : télécharger le bulletin 2015

Sélection d’articles sur les addictions (décembre 2013)

dernièrespubliascoEn partenariat avec Ascodocpsy, nous vous proposons de découvrir notre dernière sélection d’articles ayant pour thème les addictions.

Ces documents peuvent être consultés au centre de documentation de l’hôpital Marmottan.

Télécharger le Bulletin de nouveautés biblio – décembre 2013

Sélection d’articles sur les addictions (novembre 2013)

dernièrespubliascoEn partenariat avec Ascodocpsy, nous vous proposons de découvrir notre dernière sélection d’articles ayant pour thème les addictions.

Ces documents peuvent être consultés au centre de documentation de l’hôpital Marmottan.

Télécharger le Bulletin de nouveautés biblio – novembre 2013