Hôpital Marmottan

centre de soins et d'accompagnement des pratiques addictives

Hôpital Marmottan

Pour venir à Marmottan

Mis en avant

L’hôpital Marmottan est situé au 17-19 rue d’Armaillé, 75017 Paris.

Métro : Charles de Gaulle-Etoile
(sortie 5 : avenue Carnot).

RER : Charles de Gaulle-Etoile ou Neuilly Porte Maillot.

Pour toute personne concernée par des problèmes de produits illicites ou d’addictions sans drogue (pas de sevrage alcool à Marmottan.)

Téléphone accueil-consultation d’addictologie : 01 56 68 70 30
Fax : 01 56 68 70 38
En dehors des heures d’ouverture ou pour joindre spécifiquement l’unité d’hospitalisation : 01 56 68 70 24
(En revanche, pour toute demande d’hospitalisation, appelez le 01 56 68 70 30)
Pour joindre spécifiquement la médecine générale : 01 56 68 70 27
Pour joindre spécifiquement le service social : 01 56 68 70 31/33
Pour joindre spécifiquement la documentation-formation : 01 56 68 70 42

–> HORAIRES ACCUEIL CONSULTATIONS <–

  • lundi, mardi, mercredi, vendredi : 11h-19h
  • jeudi : 12h-19h
  • samedi : fermé.

Pour connaître les horaires de la Médecine Générale, cliquez ici.  

S’il vous plaît, veuillez noter que nous ne pratiquons pas les sevrages d’alcool.

NOUVEAUX PATIENTS : Nous ne prenons pas de nouveaux patients actuellement. Merci de votre compréhension. Vous pouvez appeler notre secrétariat au 01.56.68.70.30 pour prendre RV en novembre.

STAGES : Nous ne prenons pas de stagiaires actuellement (sauf stages infirmiers). Les inscriptions pour les stages en psychologie sont closes pour 2024-2025. Nous n’avons pas pu répondre à toutes les demandes : sans nouvelle de notre part, veuillez considérer que la candidature n’a pas été retenue. Merci de votre compréhension.

« Le cannabis déconfiné » – webinaire organisé par FPEA

cliquez pour voir en grand

« Le cannabis déconfiné », le webinaire organisé par FPEA, débutera à 8h50 le vendredi 18 juin 2021 !

A suivre sur YouTube
PROGRAMME 
Introduction par Sandra Pinel, présidente de FPEA
▶️ Historique/mise en perspective
– Historique du CIRC : Jean-Pierre Galland
– Historique ASUD – Autosupport des usagers de drogues : Anne Coppel
– Le cannabis récréatif : Frenchy Cannoli
– Néocannabinoides : Psychoactif / Pierre Chappard
▶️ Économique/Distribution
– Industrialisation : Syndicat du chanvre / Aurélien Delecroix
– Auto production et Cannabis Social Club : CANNABIS SANS FRONTIERES – Mouvement pour les libertés / Farid Ghehioueche
– Expérience des autres pays Uruguay, Canada, US : Newsweed / Aurélien Barreau
– Aspect économique : Pr Christian Ben Lakhdar/ Fabrice Olivet
▶️ Thérapeutique
– Témoignage : Florence Thieble et Dr Bertrand Leibovici Lebeau
– Usage thérapeutique sous les radars : Principes Actifs / Fabienne Lopez
– Cannabis thérapeutique : Fédération Française d’Addictologie / Pr Amine Benyamina
– Expérimentation Cannabis Médical : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé / Pr Nicolas Authier
▶️ Prévention / RdRd Risques
– RDR cannabis : NORML France
– addiction et cannabis/CJC : Hôpital Marmottan / Dr Mario Blaise et Muriel Lascaux
– schizophrénie : CEID et Fédération Addiction / Dr Jean-Michel Delile
▶️ Legislatif / Politique / juridique
– Recommandations de l’OMS et changement de classification du cannabis par l’ONU : FAAAT / Kenzi Riboulet-Zemouli
– Forfaitisation : Police Contre la Prohibition / Benedicte Desforges
– Faut il légaliser ? Pr Renaud Colson
– Proposition de loi relative à la législation contrôlée de la production, de la vente et de la consommation de cannabis : Francois-Michel Lambert
▶️ Conclusion par Hélène Delaquaize
▶️ Jean Maxence Granier en maître de cérémonie

Techno+ lance un questionnaire spécial Cannabis

Nous relayons ce message de nos partenaires de l’association de Réduction des Risques Techno+

« Consommé depuis la nuit des temps, le cannabis déchaîne aujourd’hui les passions, que l’on soit adepte ou non. Aujourd’hui on s’attelle donc à cette drogue mythique présente en teuf et ailleurs !

Techno+ fait donc appel au peuple qui danse, et qui pense…

Toujours dans l’idée de réduire les risques, T+ lance un questionnaire afin de mieux comprendre tes pratiques avec le cannabis.

Je participe à l’enquête

On te donne donc la parole car on aimerait récolter ton avis, ton ressentis et surtout tes pratiques. Si tu veux bien nous faire part de ta réalité, n’hésite pas ! On va essayer de retracer les petites habitudes de chacun·e.

On enverra les résultats à ceux qui le souhaitent et notre rapport sera lisible sur le site internet de T+.

Pour y répondre entièrement, tu auras besoin de 10 min à 15 min (tout dépend ce que tu auras envie de nous dire et de développer).

Bien sûr, la participation à ce questionnaire est entièrement anonyme !

Comme toujours, aucun·e teufeur·se n’a été et ne sera maltraité·e durant la réalisation de cette étude.

On compte sur toi, prends soin de toi et des autres !

A faire faire tourner sans modération ! Pass’ pass’ le oinj , Pass’ pass le oinj !”

Merci à toutes et à tous !

Les volontaires de Techno+

Je participe à l’enquête

Encore un petit effort, Madame Buzyn

Dr. Michel Hautefeuille, psychiatre addictologue
Dr. Mario Blaise, psychiatre addictologue, chef de pôle.
Centre Médical Marmottan, Paris

La Ministre de la Santé de la France, n’écoutant que son courage et son appétit de savoir, lance une recherche audacieuse, répondant à la question : le cannabis n’aurait-il pas, par hasard et finalement, quelques vertus thérapeutiques. Cette décision aura été prise 23 années après la Californie ou l’Oregon, 16 ans après les Pays-Bas, 18 ans après l’Espagne. Parmi les 28 pays de la CE, 21 ont adopté le cannabis thérapeutique. La France non, la France fait des études. La ministre de la Santé actuelle, comme ses prédécesseurs, souhaite ne pas se précipiter en la matière, respecter un certain délai d’attente. Un délai d’attente qui se compte en décennies semble donc être un délai raisonnable pour nos décideurs. Le temps politique et le temps des patients n’est pas le même. Mais en attendant, 300.000 d’entre eux sont en état d’abandon et de souffrance.

Madame la ministre de la Santé de la France nous dit qu’il n’y a derrière tout cela rien d’idéologique. Bien sûr qu’il n’y a rien d’idéologique derrière tout cela, il n’y a que de l’hypocrisie. Pour exemple, il existe, en France un médicament, le Sativex, qui n’est pas disponible car les pouvoirs publics et le laboratoire n’ont jamais pu s’accorder sur un prix de vente. Au-delà de cette aberration administrativo-mercantile qui dure depuis 2014, si le prix du Sativex a été en discussion c’est qu’il avait subi avec succès toutes les études, expertises et essais cliniques indiquant qu’il était efficace par exemple dans « la spasticité dans la sclérose en plaques après échec des autres thérapeutiques ». Pourquoi Madame Buzyn veut-elle refaire ces recherches ? Dans le même ordre d’idée, les recommandations du comité scientifique spécialisé temporaire (sic !) sur l’évaluation de la pertinence et de la faisabilité de la mise à disposition du cannabis thérapeutique en France attendent une mise en œuvre que l’on imagine encore riche en péripéties. Madame la Ministre voudrait perdre du temps qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Bien sûr qu’il n’y a rien d’idéologique derrière tout cela, il n’y que la force de la morale et la puissance des tabous. Au-delà de ce nouveau coup de bluff du même type que celui de l’été dernier où on avait voulu faire croire à l’ouverture de coffee-shop à la français, le problème reste toujours le même. La peur, le tabou du plaisir auxquels on est confronté, par exemple, dès que l’on ouvre le débat sur la légalisation. La ministre ne cesse de dire et de répéter que ce dont il s’agit c’est de médicament et non pas de plaisir. Le cannabis thérapeutique, on va voir. Le cannabis plaisir, surement pas.

Et pourquoi ? Pourquoi ne pourrions-nous pas rechercher un soulagement quand il est médicament, et un plaisir quand il est récréatif. La différence entre ces deux effets n’est souvent affaire que de dose, de cadre et de démarche.

Comme si ce dont il fallait se prémunir n’était pas de la drogue mais du plaisir. Et si par hasard un médicament donnait aussi du plaisir, où serait le problème ? En tous les cas, cette question ne gêne pas les législateurs américains. Ils viennent de décider à Denver et à Oakland de dépénaliser les champignons hallucinogènes pour traiter les dépressions, les états anxieux et les syndromes post-traumatiques.

Il y a un racisme anti-cannabique. On lui en demande beaucoup au cannabis pour qu’il soit accepté, pour qu’il puisse bénéficier du même traitement que les autres substances. S’inquiète-t-on avec le même empressement de savoir par exemple si le valium ne défonce pas, si le Lexomil ne fait pas tourner la tête ?

Tout cela ressemble à une lutte pathétique visant à repousser au plus tard possible l’inévitable légalisation du cannabis. Sont-ils si dangereux ces consommateurs dont le seul crime est de faire de la fumée avec une plante verte ? Il aura fallu attendre 23 ans après la Californie pour entendre parler de cannabis thérapeutique en France. S’il faut attendre autant pour le cannabis récréatif (cannabis récréatif en 2017 en Californie), cela veut dire que la prohibition du cannabis durerait jusqu’en 2040. Sans vouloir griller les délais raisonnables dont nous parlions, encore un petit effort, Mme la Ministre.

Et vous les consommateurs dociles et silencieux, puisque finalement vous acceptez aussi cette situation, réjouissez-vous !!! Des décennies à fumer du pneu d’origine inconnue, à un prix exorbitant, dans des conditions de vente rocambolesques qui vous transforment en petits délinquants, des décennies de clandestinité, d’hypocrisie et de pudibonderie vous attendent.

Nouvelle bibliographie Ascodocpsy : « Schizophrénie et cannabis »

Télécharger la bibliographie schizophrénie et cannabis réalisée par l’équipe de documentalistes d’Ascodocpsy.

Cette bibliographie a été réalisée dans le cadre du dossier consacré à « schizophrénie et cannabis » dans la revue Santé Mentale.

Présentation du dossier :

Plus d’un quart des patients souffrant de schizophrénie présentent un abus/dépendance au cannabis. Leur parcours de soin est alors marqué davantage par l’instabilité, le recours fréquent aux urgences, la violence, la désinsertion sociale et les problèmes médico-légaux. L’approche intégrée, caractérisée par la prise en charge simultanée des troubles psychotiques et addictifs, reste la plus efficace mais elle est peu proposée par manque de moyens. Face à ces troubles concomitants, comment malgré tout engager des soins cohérents ?

https://www.santementale.fr/boutique/acheter-dossier/schizophrenie-et-cannabis.html

Ce dossier est disponible à la bibliothèque de Marmottan.

 

Le Prix du livre RH 2018, « Se doper pour travailler », lève le tabou des usages de substances psychoactives au travail

Le 4 octobre 2018, le prix du livre RH, créé en 2000 par Syntec Recrutement, en partenariat avec le Monde et Sciences Po, a été attribué à l’ouvrage « Se doper pour travailler ». Un ouvrage collectif dont les auteurs se sont attachés à comprendre les liens complexes entre travail et consommations de produits psychoactifs, sans tabou ni a priori.

L’ouvrage met en perspective deux évolutions, la diffusion des usages de produits psychoactifs au travail dans l’ensemble des secteurs d’activité (alcool, tabac, cannabis et autres drogues illicites et médicaments psychotropes) et les récentes transformations du travail.

C’est aux organisations elles-mêmes qu’il faut s’intéresser, dans ce qu’elles contiennent parfois de nocif. L’enjeu est de remettre l’humain au centre du travail.

C’est à cette condition que peuvent être repensées les politiques et actions de prévention.

L’approche médico-juridique principalement appliquée aujourd’hui dans les entreprises ou les administrations n’est plus adaptée et suffisante.

Cet ouvrage est l’aboutissement des travaux liés aux résultats de la recherche Prevdrog-Pro, financée par la MILDECA et qui a permis l’organisation des Congrès ADDITRA de 2014 et 2017.

« Se doper pour travailler »
Renaud CRESPIN, Dominique LHUILIER, Gladys LUTZ, Coll., ERES éditions, 18 €

Rapport annuel 2017

Télécharger le Rapport activité 2017

En résumé,

L’activité globale :

  • File Active totale : 2008 consultants (dont 841 nouveaux et 159 personnes de l’entourage)
  • 85 357 consultations
  • 458 patients sous TSO (243 BHD -215 Methadone)
  • 80 à 100 patients / jour à l’accueil
  • 326 hospitalisations
  • RDR : 5300 seringues et 4497 pipes à crack distribuées
  • Médecine Générale : 739 patients
  • 1015 demandes documentaires
  • 33 702 visiteurs du site Internet
  • 86 personnes formées

Même si les patients déclarent majoritairement les opiacés (30,8%) comme objet principal d’addiction, les problématiques restent très diverses. Les demandes d’accompagnement pour addiction à la cocaïne et notamment sous sa forme fumée, le crack, sont encore en augmentation.

  • Cocaïne, crack 20,3 %
  • Opiacés (Héroïne, Morphine, Codéine…) 17,6 %
  • Cannabis 17,1 %
  • Traitements de substitution détournés : 13,2 %
  • Jeux d’argent 8,9 %
  • Cybersexe 8,3 %
  • Alcool 7,4 %
  • Jeux vidéo 3,2 %
  • Cathinones, GHB, ketamine… 3 %
  • BZD et autres médicaments psychotropes 1,6 %
  • Ecstasy, amphétamines… 0,9 %

Concernant les problématiques d’addiction, quelques faits ont marqué l’année 2017 :

Chemsex, Cyberaddiction sexuelle et Addiction sexuelle

Des demandes de consultations pour cyberaddiction sexuelle, utilisation excessive des réseaux de rencontres, addictions sexuelles ou prises de produits dans des contextes sexuels (Chemsex) sont de plus en plus associées et viennent questionner les frontières entre addictions avec produits et addictions comportementales. L’usage de nouveaux produits de synthèse (N.P.S. : cathinones, phényléthylamines, etc.), substances stimulantes et hallucinogènes achetées via internet a pris de l’ampleur dans la communauté gay notamment dans des contextes de sex party, et ont tendance à diffuser plus largement au sein de la population. L’utilisation de produits comme la cocaïne ou le GHB dans des contextes sexuels (Chemsex) est aussi courante et motif de consultation.

Le centre Marmottan propose pour les chemsexeurs ou cyberaddict-sexuels des consultations avec une sexothérapeute. Ils peuvent également avoir accès à des consultations avec un psychiatre ou une psychologue et à une hospitalisation rapide si nécessaire.

Passage sous ordonnance des Médicaments contenant de la codéine à partir de juillet 2017

    • Suite à plusieurs overdoses liées à la consommation de codéine chez des adolescents, un arrêté à effet immédiat a inscrit le 12 juillet 2017, tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance. Depuis, il n’est plus possible d’obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs sans prescription médicale. De même la vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
    • Cette décision rapide, pendant l’été, a entraîné un nombre conséquent d’appels et de demandes de consultations. En 2017, une quarantaine de patients ont consulté spécifiquement pour une utilisation problématique de codéine, médicament utilisé en automédication souvent depuis longtemps. Nous avons selon les situations et les demandes des usagers proposé soit une substitution par Buprénorphine Haut Dosage essentiellement, soit d’accompagner un sevrage en ambulatoire voire en hospitalisation. Dans un ou deux cas seulement, nous avons prescrit de la codéine ou validé une prescription d’un médecin généraliste.

Publication : Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé

Le Dr. Hautefeuille et le Dr. Blaise ont publié hier une tribune dans Libération, intitulée : « Conseils aux politiques pour ne surtout rien faire en matière de drogues, tout en ayant l’air intéressé ».

Depuis trente ans, quarante ans, bientôt cinquante ans, tout change, tout évolue, tout se transforme, tout, sauf la législation sur les stupéfiants. Ce sujet semble tellement terrorisant, politiquement dangereux, socialement instable, du moins le pensent-ils, que les pouvoirs publics et les politiques préfèrent renvoyer à plus tard ou noyer dans des nuages de fumée ce qui ne constitue même pas une politique de santé publique. Avec leur loi de 1970, le principe de base reste le même : le salut par la prohibition et la répression plus ou moins globales, plus ou moins brutales. Cette posture remplace toute réflexion, discours, échange…

Lire la suite sur le site de Libération

Cannabidiol (CBD) le point sur la législation

La Mildeca a publié un point sur le CBD, que vous pouvez lire en intégralité ici : http://www.drogues.gouv.fr/actualites/cannabidiol-cbd-point-legislation

En résumé :

•  Les variétés de chanvre autorisées à des fins industrielles et commerciales sont réglementées et inscrites dans le Code de la santé publique ;
•  L’utilisation et la commercialisation de fleurs ou feuilles de chanvre, ou de produits obtenus à partir de ces parties de la plante, ne sont pas autorisées, quelle que soit la variété ;
•  Les e-liquides et autre produits à base de CBD sont  interdits s’ils contiennent du THC quel que soit la quantité et s’ils ne sont pas obtenus à partir de variétés et de partie de plantes autorisées;
•  Aucune vertu thérapeutique ne peut être revendiquée notamment par les fabricants, vendeurs de produits contenant du CBD.
•  Toutes les publicités portant allégations de vertus thérapeutiques sont interdites (à l’exception des médicaments bénéficiant d’une AMM).