Télécharger le Rapport activité 2017
En résumé,
L’activité globale :
- File Active totale : 2008 consultants (dont 841 nouveaux et 159 personnes de l’entourage)
- 85 357 consultations
- 458 patients sous TSO (243 BHD -215 Methadone)
- 80 à 100 patients / jour à l’accueil
- 326 hospitalisations
- RDR : 5300 seringues et 4497 pipes à crack distribuées
- Médecine Générale : 739 patients
- 1015 demandes documentaires
- 33 702 visiteurs du site Internet
- 86 personnes formées
Même si les patients déclarent majoritairement les opiacés (30,8%) comme objet principal d’addiction, les problématiques restent très diverses. Les demandes d’accompagnement pour addiction à la cocaïne et notamment sous sa forme fumée, le crack, sont encore en augmentation.
- Cocaïne, crack 20,3 %
- Opiacés (Héroïne, Morphine, Codéine…) 17,6 %
- Cannabis 17,1 %
- Traitements de substitution détournés : 13,2 %
- Jeux d’argent 8,9 %
- Cybersexe 8,3 %
- Alcool 7,4 %
- Jeux vidéo 3,2 %
- Cathinones, GHB, ketamine… 3 %
- BZD et autres médicaments psychotropes 1,6 %
- Ecstasy, amphétamines… 0,9 %
Concernant les problématiques d’addiction, quelques faits ont marqué l’année 2017 :
Chemsex, Cyberaddiction sexuelle et Addiction sexuelle
Des demandes de consultations pour cyberaddiction sexuelle, utilisation excessive des réseaux de rencontres, addictions sexuelles ou prises de produits dans des contextes sexuels (Chemsex) sont de plus en plus associées et viennent questionner les frontières entre addictions avec produits et addictions comportementales. L’usage de nouveaux produits de synthèse (N.P.S. : cathinones, phényléthylamines, etc.), substances stimulantes et hallucinogènes achetées via internet a pris de l’ampleur dans la communauté gay notamment dans des contextes de sex party, et ont tendance à diffuser plus largement au sein de la population. L’utilisation de produits comme la cocaïne ou le GHB dans des contextes sexuels (Chemsex) est aussi courante et motif de consultation.
Le centre Marmottan propose pour les chemsexeurs ou cyberaddict-sexuels des consultations avec une sexothérapeute. Ils peuvent également avoir accès à des consultations avec un psychiatre ou une psychologue et à une hospitalisation rapide si nécessaire.
Passage sous ordonnance des Médicaments contenant de la codéine à partir de juillet 2017
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- Suite à plusieurs overdoses liées à la consommation de codéine chez des adolescents, un arrêté à effet immédiat a inscrit le 12 juillet 2017, tous les médicaments contenant de la codéine, du dextrométhorphane, de l’éthylmorphine ou de la noscapine sur la liste des médicaments disponibles sur ordonnance. Depuis, il n’est plus possible d’obtenir un médicament à base de codéine ou d’un de ces principes actifs sans prescription médicale. De même la vente de ces médicaments sur les sites Internet des pharmacies n’est plus possible.
- Cette décision rapide, pendant l’été, a entraîné un nombre conséquent d’appels et de demandes de consultations. En 2017, une quarantaine de patients ont consulté spécifiquement pour une utilisation problématique de codéine, médicament utilisé en automédication souvent depuis longtemps. Nous avons selon les situations et les demandes des usagers proposé soit une substitution par Buprénorphine Haut Dosage essentiellement, soit d’accompagner un sevrage en ambulatoire voire en hospitalisation. Dans un ou deux cas seulement, nous avons prescrit de la codéine ou validé une prescription d’un médecin généraliste.