PORTES OUVERTES DU 4 ET 5 DECEMBRE
Au troisième étage.
En 1971, Les Rolling Stones publie l’album Sticky Fingers, l’album à la braguette, dans lequel figure Brown Sugar et Sister morphine, deux titres emblématiques de l’époque dont l’imaginaire était bien empli de drogues opiacés. Plus de 50 ans d’histoire des drogues et des musiques s’inscrivent à travers l’art graphique des pochettes de disques. Toutes ces pochettes idéalisaient, sublimaient et émerveillaient la belle jeunesse dont nous faisions alors partie. La musique était aussi un objet et des images, et les références aux psychotropes se retrouvaient sur un bon nombre de pochettes. Pour retranscrire les imaginaires, chaque époque a son style. La musique et l’industrie du disque ont été à partir des années 50 les vecteurs idéaux de ce que le sociologue, Patrick Mignon, a appelé la démocratisation de la bohème, cette forme de protestation sociale qui, à travers une certaine théâtralisation, permet une mise à distance du monde social et de ses conventions. Cette mise en scène de l’incertitude, autrefois véhiculée par les poètes et les écrivains, a trouvé dans la figure du musicien rock-star des nouvelles formes de représentations. Et la consommation de substances psycho-actives a largement accompagné cette nouvelle vie d’artiste.
C’est à partir de leurs collections de disques et de souvenirs, que Alain Girard, ancien infirmier et Mario Blaise, psychiatre, propose de retracer en quatre parties une petite histoire des drogues et de la musique à partir de pochettes de disques.
Une première partie Nuages de musique et ronds de fumée s’intéresse aux représentations du tabac et autres substances fumées.
Les années psychédéliques, sommes nous Beatles ou Rolling stones ? évoquent la culture psychédélique des années 60-70
Rock, Punk et Speed, comme son nom l’indique, couvre plutôt la période 1980-90 et la représentation des psychostimulants et des médicaments.
Electro, Hip Hop et autres merveilles, dernière partie moins fournie, les pochettes de disques ayant progressivement laissé la place aux supports numériques et à la musique dématérialisée.